CUba : témoignage
Pourquoi parler du Comité de liaison scientifique franco-cubain
J’ai consacré beaucoup de temps entre 1962 et 2000 à la coopération avec des pays du Sud. Le cas de Cuba est singulier par le désir des politiques de développer la Science, certaines technologies, les universités et centres de recherche dans un pays situé à 7à km des USA mais en butte à leur hostilité et au blocus condamné par l’ONU et le France de Cuba (blocus exercé sous le prétexte de la nationalisation de Coca Cola).
Cette coopération a eu de très beaux résultats, Cuba elle-même a fait des découvertes essentielles dans les applications médicales, par exemple autour de l’interféron ou des vaccins comme celui de la méningite.
Mais des obstacles divers ont surgi, une forme de scientisme (agriculture et élevage surtout), les difficultés économiques, enfin le rapprochement contraint avec l’URSS ont fait que la coopération commencée en 1967 s’est arrêtée sous la forme du Comité en 1975 mais a continué dans les domaines où il avait été possible de l’institutionnaliser (par exemple avec l’INRA et certaines universités). Ce type de travail largement fondé côté européen sur le militantisme et/ou le bénévolat, a une époque ou Internet n’existait pas, où la circulation de l’information scientifique était très difficile est un type d’action très rare dans le domaine. Les relations alors établies durent encore par exemple en mathématiques et en physique, en génétique, en agronomie.
Les documents relatifs à ce travail ont été rassemblés au centre de documentation de Sciences Politiques (section Amérique latine , Poitiers) et sont aussi accessibles à la Bibliothèque nationale.
Quatrième partie (25 min.)
Cinquième partie (21 min.)